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Courir en arrêt

Publié le par drink 75

 

La rue de la villette je crois que c'est tout ce que je déteste au fond a paris, des boutiques qui vendent de tout et de rien, surtout de rien j'imagine, mais sans doute que c'est bio. Il y a des affiches pour des manifestations ou des mouvements, sur les portes et les vitrines des magasins de la rue de la villette pour montrer que les gens derrière le comptoir ne sont pas de simples commerçants, il y a un concept tu vois. Montreuil est parfois un peu pareil, je me souviens de ma copine m'expliquant qu'elle était de permanence de compost une fois, et comme ça m'avait un peu dérouté. Il fait froid a vilnius, très froid même, le vent surtout, le vent qui souffle sur les pistes de l'aéroport. La langue lituanienne est assez déroutante, on dirait qu'il y a des sonorités espagnoles, mais avec un peu de rugueux quand même, tout le monde parle russe, même les très jeunes, et tout le monde parle aussi anglais, surtout les jeunes. Je n'aime pas rester très peu de temps dans les pays, je détesterais faire un tour du monde, ou tu restes un jour ou deux dans chaque pays. Moi ce que j'aime c'est traîner, dans les supermarchés, dans les rades, dans les quartiers sans touristes, c'est un peu raté a vilnius. La bouffe me rappelle la tchéquie, c'est assez bon, je monte dans l'avion, après que je sois passé devant tout les gens qui faisaient la queue au terminal puisque a ma grande surprise, j'ai une place prioritaire. La cagnotte rue de belleville c'est aussi le genre de cafés que je déteste a paris. Il y a surtout des gens qui t'expliquent la vie, des intermittents qui sont bien entendu des génies incompris, et une machine a détruire tout. Bordel. Une femme me dit que mon nom lui dit quelque chose, elle me demande si je suis déjà venu dans cet hôtel, enfin cette espèce d'hôtel. Elle est très jolie, enfin il me semble, c'est un des rares avantages de vieillir, c'est que l'ont trouve toutes les femmes jolies. Comme si l'on savait que désormais il est trop tard, comme si l'on se doutait. Je demande au type qui a le physique d'un talonneur, si quinze bouteilles de vodkas pour vingt personnes ce n'est pas un peu trop. On est cinq il m'explique, les femmes boivent du vin blanc. Je me demande si je vais survivre. Je ne bois plus tellement. Ma dernière cuite commence a dater un peu, plusieurs mois sans doute. Je vais quitter la ville. Ce sera bien. Je dois retourner a l'amère, errer de longues heures sur le sillon, peut-être m'asseoir des heures durant sur les rochers de rothéneuf. J'ai envie de ne plus réellement continuer la mélodie, les entrechats, j'aimerais mieux ne pas. En mode bartleby. Je marche sur les avenues immenses. Il fait a peine froid dans le pays du creux du monde. J'ai l'impression que la vie n'est plus la même, comme si, de nouveau, je n'étais qu'un personnage hagard, perdu parmi le néant. Au milieu du rien. Je suis a ma place. Vraiment a ma place.

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