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Nos sentiments

Publié le par drink 75

 

Je me souviens des maux alignés les uns a côté des autres, je me souviens. On pense que tout est définitif car on sait bien que ça n'existe pas. Comme le brouillard définitif. Ca n'existe pas. Les mots gravés. Il me semblait que ça ne changerait pas. Non par ce que les choses ne changent pas, mais tout simplement car elles sont ainsi. Je pouvais jouer la comédie, vivre des milliers d’autres vies, attendre que la nuit me recouvre. Je pouvais mourir mais je ne pouvais rien oublier. C’était ainsi. La prégnance de sa présence ne manquait pas de m’étonner alors même qu’elle n’était plus là, alors même que j'avais tout perdu, les souvenirs, l’appartement et tout le reste, Il semblait que ça ne changerait pas. C’était juste ainsi. Et la vie semblait couler aussi surement que le titanic. Dans les vies qui s'effacent, dans le songe qui remplace la réalité, au milieu des autres mais tellement loin. Loin de toi. Je me souviens des souvenirs alignés comme des trophées, au milieu de la bibliothèque mentale qui me sert de lieu de vie. Je laissais défiler des photos, Je m'allongeais sur des pelouses de songe. J'étais parmi les ombres et les souvenirs. Et puis...Tu m'as tendu la main et je l'ai attrappé. Je pensais que tu allais trébucher et que tu me demandais de te retenir, en souvenir de ce qui fut. Mais ce n'était pas ça. C'était quelque chose qui n'existe pas. Car nous vivions quelque chose qui n'existe pas. Qui n'est pas repertorié dans les livres. Que l'on apprends pas à l'école. Tu t'es assise a côté de moi et tu m'as juste dis que c'était comme ça. Qu'il ne fallait pas chercher a comprendre. Tu m'as dit, je me lève et je descends du car si tu ne veux pas que je reste. Je me suis demandé si tu irais t'asseoir a d'autres places de temps en temps mais je n'ai pas osé te demander. Je me suis posé des centaines de questions. Mais tu es resté assise. Tu as enlevé l'accoudoir qui séparait nos deux sièges. J'ai décidé de ne plus me poser de questions. Tu semble plus légère. Tu es plus légère. J'ai pris ta main. Tu m'as souri avec bienveillance. J'ai pensé que tout était bien. Je ne sais pas ce que nous vivions mais tout était bien. Tu m'as souri et toutes mes questions se sont effacées.

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