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Plié

Publié le par drink 75

 

Noir. Je me réveille dans une boîte de nuit. Un type me parle anglais et me dit de dégager. Dehors, varsovie a l'aube. La fille s'appelle bozenna, elle n'est pas si jeune comparé aux autres personnes qui sortent de la boite, la femme s'appelle bozenna, elle a entre 30 et 40 ans, elle est habillée comme une femme de 40 ans qui veut faire croire qu'elle à la trentaine. J'aime bien tes docks, elle me dit. Quand je serais mort, faudra me cramer, mais si on avait enterré mon cadavre, il aurait fallu me mettre des docks aux pieds. Le mec aux docks, c'est ce qu'il restera de moi. J'ai parlé avec cette femme auparavant dans la soirée, je ne sais pas de quoi, une fille très jeune vient lui parler et elle s'embrasse sur la bouche pour se dire au revoir comme le font les femmes et les hommes dans les pays de l'est.  Ma fille, elle dit en français. Bozenna parle un mélange de français et anglais. Elle a vécu a metz, tu connais metz elle me demande plus tôt dans la soirée, oui je reponds, j'aime bien metz. Je peux pas trop expliquer pourquoi. Elle appelle un taxi et me dit viens prendre le petit déjeuner chez moi, t'es rigolo comme mec. Noir. J'entends parler fort, je crois que les personnes s'engueulent mais je découvrirais plus tard que c'est leur façon de parler. Je suis habillé, j'ai mal au crâne et je dors dans une sorte de grand fauteuil. Il y a un lit défait dans la chambre. Je sors. Je vois les toilettes et quand j'ai pissé un demi-litre de vodka, je trouve la salle de bain ou je m'asperge tout en buvant de l'eau vu que je suis très déshydraté. Je me pointe vers les voix, pas du tout à l'aise, vu que je sens l'alcool et que j'ai une sale tronche, en plus j'ai dormi avec mes lentilles qui me collent aux pupilles. Ma mère, dit bozenna en désignant l'autre femme et en rigolant quand j'apparais. La mère me regarde comme si j'étais la huitième horreur du monde. Elle sent bon et est bien habillé. Elle enfile son chapeau. Je veux lui dire bonjour en polonais et je lui dis au revoir en tchèque. Bozenna est écroulée de rire. Ma mère part a la messe, elle explique. Noir. Taxi pour l'appartement, bozenna me dit que c'est un peu tendu avec sa mère, et aussi avec sa fille. Elles vivaient ensembles, sa fille et sa mère pendant qu'elles travaillaient en france et puis en bulgarie et elle se sent étrangère. On arrive a la petite maison. Je lui explique que c'est une polonaise qui m'a prêté son appartement et qui vit a paris. Elle trouve ça étonnant quand je lui explique que je la connais a peine. On s'est arrêtés acheter de la vodka. Noir. Je me lève du canapé pas déplié de la salle a manger. Il faut nuit. Bozenna dort dans le lit de la chambre et émet quelques ronflements. La bouteille de vodka est vide. Je touche enfin la prégnance de la solitude. Même si bourré comme je le suis depuis 24 heures c'est normal. Mais bientôt je ne serais plus ivre. Et la vraie solitude arrivera. La vraie solitude m'englobera.

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