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Publié le par drink 75

 

Je suis toujours mort. Eteint. Je ne l’ai pas voulu, sans doute, mais je ne peux pas le combattre. Je fais toujours le malin, au dehors, je continue d’attirer les gens comme une luciole mélancolique. Mais je les tues. Un peu. Je les brise. Et personne ne mérite ça. Surtout pas de moi.  Je ne suis pas gentil, je ne suis pas bienveillant. Je suis un volcan qui ne s’assoupit pas, une douleur. Abrupte. Un ennui de chaque jour sans cesse renouvelé. C’est pénible d’être ainsi, de ne se satisfaire de rien, de courir après des chimères, de vouloir atteindre des étoiles et de se demander ce qu’on fout, une fois qu’on est dessus. Comment font les gens je me suis souvent demandé. Qu’est ce qui les tient, les retient ? Cette certitude des lendemains, ca les fait vivre. Vraiment ? Cette gueule de bois à l'horizon, cette impression de toujours recommencer les mêmes erreurs, de s'infliger les mêmes supplices, et de se tromper, encore et encore, encore et toujours. L'expérience, la maturité, toutes ces conneries pré-programmées, quelqu'un y croit vraiment ? Je me vacille dans des songes démoniaques, j'assassine les déroutes, mais je sais bien que je ne serais jamais heureux. C'est plus facile, non pas de se complaire, mais de ne plus attendre rien, parce qu'on sait bien qu'on aura tout. Je suis un enfant gâté, je suis un alccolique auquel on offre tous les verres et qui dit j'en veux plus, parce que c'est ainsi. Ce n'est jamais assez ni trop. Ca ne va pas assez vite, je n'ai pas la patience. Ne m'attendez pas je suis déjà parti. Ne m'attendez plus, je suis déja revenu. Ne faites plus attention à moi. Je suis toujours las.

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