Ne plus

J'enquille les vies, les ivresses, les alcools, les conneries, j'enquille les dérives, les bitures, les sombres errances qui ne veulent plus rien dire. Depuis mon balcon je regarde les chevaux et je parle avec la voisine qui si elle me connaissait un peu, n'essaierait pas de me draguer de cette façon un peu pathétique. Une nana me fait un doigt d'honneur alors que je suis a la fenêtre du gars qui vit dans le quartier ancien de ville, une fille me fait un doigt d'honneur et du coup je me demande si j'ai couché avec elle pour déclencher ainsi son courroux ? Je comprendrais qu'elle me déteste. Je n'ai pas bu depuis un mois et je décide de terminer toutes les bouteilles qui peuvent traîner en ville, j'achète des vins assez chers et paie des verres a tout les jeunes crétins que je croise dans la toute petite rue qui porte un nom rigolo. Un type me verse dans le gosier des gorgées du champagne local qui n'est pas le pire des chamagnes locaux que je bois dans toutes ces villes a la con ou les gars pensent qu'ils ont inventé un nouveau champagne. Le gars m'explique que dans la région on ramasse des raisins qu'on envoie en champagne. Je vais mourir au bord d'un des deux fleuves qui traversent la ville. Je lis un peu de poésie à l'aube comme si j'en avais quelque chose a foutre. Je vais acheter pleins de légumes a la fille du marché que j'aime bien. Je vais acheter des poires au vieux rigolo dont j'aime bien la fille. Nous parlons de montagne, de trains et neige en été. Je vais au stand ou le couple sérieux vent du vin. C'est moi ou tout le monde semble bourré au marché. C'est moi ou tout le monde semble bourré. A moins que ce ne soit l'inverse. A moins que.