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Nos vies passées

Publié le par drink 75


Les pieds dans la neige. Un peu a genou. J'émerge d'une autre vie. Dans une autre vie. Je ne sais plus trop. Le garçon du pays du creux du monde m'annonce son mariage, et il m'invite. J'aimerais vraiment y aller. Boire de la vodka, faire un discours en francais que personne ne comprendra, danser sur de la musique improbable. Mais je lui dis que je ne pourrais sans doute pas venir. Le pays du creux du monde n'est déjà pas très accueillant pour les visiteurs, mais avec les évènements actuel si par bonheur j'arrivais à passer la frontière, j'imagine que je devrais passer deux semaines dans un lieu improbable. Le garçon si jeune, qui va se marier et qui aura sans doute 2 enfants avant ses 30 ans comme c'est la norme là-bas, me dit qu'il  ne m'oublie pas. C'est alors que je me souviens qu'il me doit de l'argent. Ce que j'avais complétement oublié. Quand j'avais décidé de dilapider ma fortune qui de toutes façon allait finir hors de ma poche, je lui avais filé de l'argent pour s'acheter une voiture. Un prêt d'après lui. Peut-être. Toute la journée je reçois des messages de mes anciens collègues qui viennent de comprendre que je ne reviendrais jamais. Une dominante de ma vie, créer le manque une fois que c'est trop tard. Tout le monde semble se demander ce que je suis parti faire dans la ville du milieu, c'est peut-être cela le problème des gens, vouloir donner un sens a tout. Une utilité aux choses, aux mouvements, aux départs, aux arrivées. J'erre un peu dans la ville,  comme pour entrecouper ma journée de travail dans ma petite pièce, assis dans mon petit canapé, mon ordinateur portable sur les genoux. Je me force a me méler un peu à la vie du dehors, pour me souvenir qu'elle existe, pour être sur que je supporterais le monde quand il faudra y retourner. Je traîne mon âme un peu usé, je traîne mon corps qui ne ressemble plus a grand-chose, les rues de la ville sont un peu vide, il n'y a personne devant la gare, tout semble comme éteint. Je ne vais pas jusqu'au fleuve, je zigzague dans la rue de la vieille ville. Je rentre dans le théatre ou l'on distribue des masques aux vieilles personnes.  On m'en donne un. Une couleur jaune un peu criarde. Dehors le vent secoue les arbres, je rentre dans le jardin qui est près de la mairie. En face de la gare. Il faudra que je pense a partir. Encore une fois. Encore et toujours.

 

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Epuiser le vide

Publié le par drink 75

 

La ville du milieu semble comme éteinte. Je sors dehors pour aller a la laverie. Je peux supporter a peu près tout, mais j'ai du mal avec les fringues qui puent. Et ma transpiration de rouquemoutte pollue tout mon linge. Je ne croise personne, l'avantage d'habiter le long de la gare ou il n'y a que des hotels qui sont tous fermés. Il fait un peu lourd et soleil c'est assez pénible, le blanc gris des cités administratives reflétent une lumière qui me tue les yeux. Une femme que j'ai bien aimé me dit de venir la voir a la campagne quand elle aura accouché. Elle me dit que je peux me vanter d'être un des rares types pour lequelle elle a pleuré. Je m'entendais bien avec sa fille. Je n'ai vu personne de proche depuis le début de l'année, c'est presque fascinant, on me téléphone, on m'écrit, je téléphone, j'envoie des messages, mais je suis dans une telle solitude que je n'ai pas vu d'amis proches depuis noêl ou le jour de l'an. Une fille du politburo semble se rentre compte que j'en suis parti. Marrant comme votre absence est parfois plus marquante que votre présence. Elle m'envoie souvent des messages pour me raconter sa vie et me poser des questions sur la mienne alors que je ne la fréquentais quasiment pas. Depuis que j'ai quitté la capitale j'ai la tentation d'exister. Même le fantôme m'écrit après 5 ans de silence. Je réponds comme si tout était normal.  Et d'ailleurs tout est normal. Je rentre dans un magasin pour acheter quelques trucs, je me demande si je vais acheter a boire, je n'ai pas du m'arsouiller le gosier depuis un mois et j'ai comme l'impression que ça ne me manque pas. L'alcool est lié a la sociabilité, tout le monde sait ça, mais mézigue a mis 35 piges pour capter. Une femme qui semble vouloir - elle aussi - que je vienne la voir à la campagne, me demande si mes amis, ma famille et tout le reste ne me manque pas depuis que je suis parti pour la ville du milieu. Je ne suis plus vraiment en vie, je ne lui réponds pas, ça aide a relativiser. Ne plus avoir d'intimité, de sentiments, d'ivresse, d'envies et de désirs, ça aide vraiment a relativiser. C'était donc ça. C'était donc juste cela.

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Avenir

Publié le par drink 75

 

Ce serait bien, si tu arrivais sous la neige, ce serait bien mais ça n'arrivera pas, et ce serait sans doute bien parce que ça n'arrivera pas. J'ai parfois le souffle coupé, quand je descends du bateau, j'ai encore le souffle coupé parce que vivre, sans doute, n'est que se nourrir des jours précèdents, comme revoir sa copie, la retravailler. Et ce n'est pas une page blanche, ce n'est pas un nouveau chapitre que je veux écrire, il n'y aura pas de recommencement. J'ai toujours cru qu'il suffisait de ne pas accepter les choses, j'ai toujours pensé qu'il suffisait de les refuser, j'ai toujours subodoré que l'esprit suffisait pour atteindre cette vie de songe. Mais ce n'est pas vrai. Ne pas accepter les choses ne suffit pas pour ne plus vivre. Et je peux rester sur mon bateau de songe, aller dans ce café de songe, boire des verres avec tout les crétins de songe, je peux vivre au milieu d'eux, je sais que ça ne suffira pas. Ce serait bien, si tu arrivais sous la neige, je serais au bout du bout, dans le pays du creux du monde, il ferait nuit et il ferait gris, car il fait souvent gris et parfois nuit là-bas, tu me regarderais quelques instants et puis tu repartirais. Sous la neige, comme tu es venue. Je me suis enfermé, et puis j'ai vécu, j'ai tout quitté, tout vendu, tout dépensé, tout bu, tout brûlé, et quand je me suis retrouvé nu, j'ai compris que ça n'avait pas suffit. Vivre ne me suffisait plus. Vivre ne me suffisait pas. Désormais dans l'errance ermite ou je me complais, loin de tout, dans la ville du milieu, dans la vie de l'ennui, je me sens moi-même. Ma vie. Ou ce qu'il en reste.

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Nos corps infinis

Publié le par drink 75

 

C'est un spectacle réjouissant de voir ces gens en train d'exister avec cette ardeur, cet enthousiasme, cette voracité. Je ne suis pas jaloux, une fois suffit. J'ai eu des chagrins, des déconvenues mais je n'ai pas raté ma vie au point de vouloir la recommencer.

 

                                                                 Régis JAUFFRET

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Un homme amoureux (a la ramasse)

Publié le par drink 75

 

...et je me rends compte en sortant de la cuisine qu'il est encore arrivé de nouvelles personnes et vu leur têtes et leur fringues on peut se douter que ce sont des gens sans intérêt, des suédois qui se croient encore plus malin que les autres, et je me demande pour quelles raisons linda m'a fait venir à cette soirée insupportable ou les types vont s'écouter réciter des grandes théories sur la vie et la mort, le capitalisme et le marxisme, et ou les femmes vont prendre des airs dépressifs pour parler de leur carrière professionnelle, on va manger de la bouffe bio ou qui provient de je ne sais où mais qui de toutes les façons respectera les normes hygiénistes des suédois. Je me rends dans la cuisine, autant par habitude puisque chez moi quand nous recevons avec linda, une fois les invités réceptionnés je me réfugie dans la cuisine ce qui à le double avantage de me permettre d'échapper aux conversations futiles et de m'isoler du monde extérieur pour me consacrer à la préparation du diner, mais là je ne suis pas du tout isolé quand je me retrouve dans la cuisine, la moitié des gens qui sont présents à la soirée ont choisi le même lieu de villégiature, d'abord parce que les bouteilles sont stockées là, ensuite parce qu'il y a plus de place que dans le petit salon. Je tends mon verre à ce type dont j'ai oublié le prénom et qui chaque fois me regarde d'un air bienveillant en répétant comme pour se persuader, ah monsieur l'écrivain, bonjour monsieur l'écrivain il le dit encore cette fois, et il me verse un verre de vin bio qui vient de je ne sais où. Il a deux garçons qui sont en classe avec les filles, mais je ne me souviens jamais de son prénom parce que son prénom c'est pas un prénom - encore des parents suédois qui se croyaient malins - et après une gorgée de vin, je me dis qu'il faut que je trouve le balcon pour aller fumer, a moins oh horreur qu'il faille descendre en bas de l'immeuble comme un pestiféré pour tirer sur sa clope. Je remarque tout de suite le couple qui entre dans la cuisine quelques minutes plus tard, alors que la mère d'une gamine qui est en classe avec mon ainée me dresse un tableau complet des activités de sa fille, c'est une femme seule qui élève sa fille et qui ne doit jamais tenir une discussion dans la journée, je crois qu'elle travaille mais j'ai oublié où, toujours est-il que dans les soirées de ce genre elle vous chope comme un morceau de barbaque et ne vous lâche plus pour vous raconter des trucs sans intérêt, surtout que comme très souvent chez les gens qui parlent beaucoup, elle n'a pas grand chose à dire. Ce couple qui entre dans la cuisine, je le remarque d'abord à cause du type, on pourrait croire que c'est un de mes compatriotes, il n'a pas beaucoup de cheveux sur le crâne et ils sont coupés assez courts, mais c'est un rouquin, recouvert de taches de rousseur, assez trapu, avec un embonpoint de buveur de bière, il a une vraie gueule de norvégien. J'apprendrai plus tard avec dépit que ce type est français. La seule chose marquante chez ce type c'est qu'il parle le suédois encore plus mal que moi. Et puis il y a la femme. La femme du couple, je me dis avec ahurissement, car on a jamais imaginé un couple aussi mal assorti que ce type un peu pataud, qui semble se demander ce qu'il fout là, comme perdu sur une île déserte et dont la principale activité dans la vie semble être de boire des coups en souriant bêtement, et d'attendre que l'ivresse le gagne pour réussir a parler, enfin a dire des trucs débiles et sans intérêt j'en viendrais presque a apprécier les suédois, enfin non je les déteste, mais ce français est juste insupportable, enfin c'est un français, ils croient encore qu'ils sont le phare intellectuel du monde et les guides suprême de l'humanité et qu'il faut les regarder comme s'ils étaient des putains de génie. Sa copine, sa femme, enfin celle qui est avec lui et qui le regarde comme si ce rouquin était la huitième merveille du monde, oui je sais ça parait incroyable mais il faut voir comment elle le couve des yeux, il faut voir ensuite comme au cours de la soirée, elle le surveille et alors même qu'il discute enfin qu'il s'écoute parler avec une suédoise sans intérêt et pas très jolie, elle surveille et déboule comme si elle était jalouse, lui s'en fout visiblement, quand je parlerais avec elle pendant dix minutes, enfin qu'elle me fera parler de mon père et de ma famille avec un grand sourire, quand je parlerais avec elle il ne viendra jamais pour la surveiller, mais elle c'est tout l'inverse, on dirait qu'elle à toujours un coups d'avance, les yeux qu'elles jettent aux femme qui parlent avec son crétin de rouquin, je peux juste pas y croire. Plus tard quand on sera rentré linda me dira elle était jolie cette fille avec le rouquin, ah oui le français je dirait avec dégoût, oui elle était jolie je lui répondrais mais non elle était pas jolie, c'est juste un miracle, ses yeux sa bouche son corps ses jambes ses fesses ses seins, cette femme est juste un miracle je me dis en parlant avec elle, je bois mon vin doucement alors qu'elle est déjà au jus d'orange après qu'elle m'ait dit qu'un verre d'alcool la rendait ivre. Mais qu'est ce qu'elle trouve à ce pataud rouquin ? je me demanderais tout au long de la soirée ce qu'elle lui trouve, linda m'a dit qu'il était drôle, mais non il est pas drôle il est français il donne juste envie de chialer, en plus il viendra sur le balcon avec moi pour fumer une clope enfin il m'en taxera une et m'expliquera comme si j'en avais quelque chose a faire qu'il ne fume presque jamais et donc il n'a pas de cigarettes et que c'est pour ça qu'il m'en taxe mais j'écouterais pas ces explications de culpabilité judéo-chrétienne. La femme brune viendra elle aussi sur le balcon, pensant peut-être que je vais essayer de rouler une pelle à son copain et elle se collera contre lui et alors que je viderais mon verre cul sec elle lui parlera en lui roucoulant des mots d'amour en français. On partira à peu près en même temps, car la plus jolie femme du monde tombe de sommeil aussi vite que linda, et ils nous laisseront le premier taxi qui passera, je les regarderais par la vitre arrière collés l'un à l'autre dans la nuit de stockholm et ma vie durant je me demanderais ce que ce miracle fait femme trouve à cet alcoolique rouquin sans intérêt. Ma vie durant. Je me demanderais. Ma vie durant.

 

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Les douceurs de l'ennui

Publié le par drink 75


Le jour ressemble à la nuit qui ressemble au jour. Qui rassemble la nuit. Le temps ne ressemble plus a rien. Nous sommes des vides qui ne se remplissent pas.  Nos vies androgynes. J'aimerais ne plus parler, de moins en moins, j'aimerais ne plus penser, toujours de moins en moins, j'aimerais ne plus aimer. Le rien remplace le rien. Je suis un néon. Je m'allume et je m'éteinds, je m'allume puis je m'éteinds. J'aimerais recommencer a boire, j'aimerais me fracasser contre des murs de métal, j'aimerais au fond, retrouver ma jeunesse perdue.  Ne plus se jeter dans les ravins, regarder les heures qui s'écoulent, c'était peut-être cela vieillir. Apprendre qu'il ne reste rien, de toutes les ivresses, de tout ce désir, de tout cet amour. Il ne reste rien. Vieillir voulait dire se poser les questions maintenant qu'il est trop tard. Henry miller avait raison. Se poser les questions alors qu'on sait ne pas avoir les réponses. La maturité c'était de la connerie. On ne retient rien. Quelques photos et quelques souvenirs qui n'aident pas vraiment a vivre. Mais on ne retient rien. Vraiment rien.

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Un peu funêbre

Publié le par drink 75

 

Dans la nuit, j'ai pensé que le très vieil homme était mort il y a un an, ça m'a comme qui dirait éveillé, réveiller.  Je me suis souvenu que j'avais été dans les montagnes qui désormais sont recouvertes de béton. Dans la journée, j'ai appellé sa femme, on a parlé du passé, du présent, du futur, elle restait incroyablement alerte pour son âge. J'en suis venu a mon père, mort il y a plus de 15 ans alors que j'avais l'impression que c'était récent. La femme a une photo de mes parents dans sa chambre, elle m'avait dit qu'ainsi, ils vieillaient sur elle. Ce n'est pas encore la fin, mais bientôt ce sera la fin de tout. C'est déjà le début. Le temps est a l'orge, un gris un peu pâle, un marron un peu blanc.  Un orge sale. Un ersatz de jour se dessine. Dans la ville du milieu, tout semble dégradé. Les couleurs, la vie, les gens. C'est parfait pour moi. Ce retour au silence, au minimalisme, une espèce de mouvement qui ne se fait plus. Je me demande si la librairie d'occasion ouvrira le onze mai. Comme un retour à la vie. Je suis comme  qui dirait serein de cette existence en catimini puisque désormais je suis loin de la vie. Loin de toi. Loin de tout. Loin de vous. A l'abri des sentiments. A l'abri de tout.

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Espacer le souffle

Publié le par drink 75

 

De plus en plus hors du monde, de moins en moins attentif. Frapper l'horloge. Je regarde ces visages sur les écrans, des gens de songe avec lesquels j'ai du travailler il y a quelques siècles, j'entends leurs plaintes dont je me désintéresse. Je ne supporte plus les gémissements. Je n'ai plus d'empathie  pour les cris de détresse des martyrs professionnels. Dehors, je croise des ombres avec des masques, dehors les gens semblent continuer de vivre. Ils ne m'ont pas attendus, et ils ont bien raison.  Je me rends que je n'ai plus envie de me méler au monde, de me fondre  dans le mouvement. Désormais, je resterais immobile, c'est ce que j'aurais du faire depuis toujours, je me suis plongé dans l'ivresse et le désir pour me donner l'impression de vivre, mais je n'ai plus d'énergie. Mon corps est vidé de toute substance, ne plus attendre, ne plus espérer, c'est parfait pour moi. Mes rêves de songe rempliront mes nuits de songe. La vie de songe sera bien suffisante. Bien suffisante pour remplir le peu qu'il reste.

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Sourd soudain

Publié le par drink 75

 

La pluie se déverse sur la ville du milieu. Je décide de sortir. C'est un sentiment curieux. La ville est vide. Surtout le quartier autour du placard ou je vis. Le peu d'activité dans les rues adjacentes tient au tabac d'a coté quand il est ouvert. Je croise quelques ahuris qui font leur jogging. Vu ce qu'il tombe comme bauet de flotte, ils ont une bonne raison de courir s'ils ne veulent pas être trempés. J'aime la pluie. Je la sens qui traverse ma veste, et je me dis que je suis encore vivant. Des voitures me dépassent a une vitesse ahurissante, comme si le vide de la ville permettait de foncer a tombeau ouvert. Sans doute. Les jours défilent de plus en plus vite. C'est peut-être que je lis de plus en plus lentement, c'est peut-être que je cuisine de plus en plus lentement, c'est peut-être que je travaille de plus en plus lentement. J'aspire la pluie, j'aspire l'air, je sais que bientôt ce sera impossible, il faudra que je porte un masque pour sortir dehors. Je ne sais pas si j'ai tellement envie de sortir dehors, je ne sais pas si j'ai tellement de voir des gens. Je ne sais pas si j'ai tellement envie de quoi que ce soit. J'aimerais mieux ne pas comme disait bartleby. J'aimerais  mieux ne pas.

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Mort contre tous

Publié le par drink 75

 

J'étais étonné par ma tristesse en apprenant le décès de philippe nahon. Même quand je les aime bien, le décès des gens connus ne me bouleverse pas vraiment. J'étais ému quand philippe pascal est mort mais c'était toute ma jeunesse, rennes, le rock, les concerts en province, j'étais un peu remué quand nick tosches est mort c'était un peu du domaine de l'irrationnel. Je crois que j'étais triste car philippe nahon c'est "carne" et "seul contre tous", et toujours aussi vif de la comprenette j'étais en train de réaliser ce que représentait ces films pour moi et ce que représentait philippe nahon. J'ai lu l'hommage de gaspar noe dans libé et j'ai été un peu étonné car c'était plutôt bien écrit, et je me suis surpris a trouver cela émouvant alors que ses films ne me touchent plus depuis longtemps. Ce décès me saisissait sans que je sache très bien pourquoi, vieillir c'était peut-être aussi cela. Ne plus maitriser ses émotions. Ne plus rien maitriser.

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